Par Richard Gagnon
Comme bien des fois dans ma vie, l’été est un moment de transition, un moment pour me changer les idée. L’idée première était de prendre un cap sur l’ouest et de commencer cette nouvelle aventure en Colombie-Britanique pour une session d’escalade à Squamish. À partir de ce point, mon temps aurait oscillé entre surf et grimpe le long de la côte ouest jusqu’en Californie. Le genre d’aventure qu’on rêve depuis qu’on est adolescent. Comme j’étais seul, je me suis dit que conduire plus de 15000 km durant l’été n’était peut-être pas la meilleure idée pour profiter pleinement de mon temps libre!
Ocracoke apparu ainsi comme par magie, presque sans effort. J’étais en train de boire quelque bières avec mon chum Mic dans un camp quand j’ai réalisé que j’avais un ami qui s’occupait d’une auberge sur l’île. Quand je lui ai proposé d’apporter mon catamaran Prindle 16 pour ajouter un nouveau jouet à sa liste, il fut plus qu’excité à m’héberger pour un petit bout de temps. Après une maintenance rapide sur mon Volkswagen et la remorque, j’étais prêt à prendre la route pour un plus petit voyage de 2000km à partir du Québec.
Cela aura probablement été la meilleure décision que je pouvais prendre. Après toute cette route, l’Eurovan s’est brisé dans la cours de son auberge, le soir de mon arrivé, un signe que j’ai interprété comme suit : j’étais à la bonne place! Le lendemain, j’ai compris que je pouvais faire tout mes déplacements à vélo sur cette île. Ma van faisant office de lit pour l’été était bien confortable sous les cèdres rouges, immobile, le coeur brisé!
Concert de musique au DAJIO avant un plus gros au Gaffer’s, creuser pour des palourdes près de Portsmouth seul avec mon Prindle à traverser le canal avec un vent de 25 nœuds et d’énormes vagues, manger un pirate’s dog ou un walkin taco, socialiser dans un jardin durant un party d’au-revoir agrémenté d’une délicieuse Paella, donner des tours de catamaran aux jeunes qui viennent de graduer et à leurs parents, partager de la musique Québécoise à la radio communautaire, pêcher la sol la nuit devant un beau feu de camp, griller un crabe parce que je ne suis pas capable de trouver de sol, faire du kite dans l’océan pour la première fois avec des fous qui n’ont peur de rien, surfer la vague, profiter de la tranquillité de l’île après l’ouragan Arthur et plus que tout, profiter du bon temps avec tout les gens qui sont passé par le Sea Monkey Hostel !
Ocracoke est une île magique. Au delà de sa splendeur intrinsèque, ce sont les gens qui l’habitent qui la rend ainsi. À tout ceux que j’ai rencontré au cours de ce périple, je vous dis merci pour tout ce que vous avez partagé avec moi. J’aurais aimé amener plus de gens sur mon catamaran, peut-être l’été prochain!